Passer 4 heures par jour devant un écran pourrait augmenter le risque de myopie de 97 %, selon une étude.

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Les écrans occupent aujourd’hui une place centrale dans nos vies. Entre les devoirs en ligne, les jeux vidéo et les réseaux sociaux, les jeunes passent de plus en plus de temps les yeux rivés sur différents appareils. Une nouvelle étude sonne l’alarme : passer quatre heures ou plus devant un écran chaque jour pourrait augmenter le risque de développer une myopie de 97 %.

La myopie est un trouble visuel qui rend difficile la vision des objets éloignés. Les personnes affectées voient flou de loin, mais ont une vision claire de près. Ce trouble résulte souvent d’un œil qui s’allonge, déformant ainsi la mise au point de l’image sur la rétine. En l’absence de précautions, la myopie peut s’aggraver, augmentant le risque de complications graves comme un décollement de rétine ou des maladies dégénératives de l’œil.

La hausse des cas de myopie chez les jeunes est préoccupante. Selon des experts, elle pourrait atteindre un niveau épidémique d’ici à 2050, si rien n’est fait pour limiter les facteurs de risque, notamment l’exposition aux écrans.

Les écrans : un facteur de risque majeur

Les recherches montrent une corrélation directe entre le temps passé devant un écran et le développement de la myopie. Chaque heure supplémentaire d’exposition quotidienne augmente le risque de 5 %. Les jeunes qui passent plus de quatre heures par jour devant un écran voient leur risque grimper jusqu’à 97 %.

Mais pourquoi une telle augmentation ? Les scientifiques avancent plusieurs explications. Regarder un écran repose principalement sur une vision rapprochée, ce qui exerce une pression constante sur les muscles de l’œil. De plus, l’utilisation prolongée d’écrans peut entraîner une fatigue oculaire numérique, aggravant les symptômes comme la sécheresse des yeux, les maux de tête ou encore la sensibilité à la lumière.

Les dangers d’un mode de vie sédentaire

Rester des heures devant un écran signifie souvent moins de temps à l’extérieur. Or, l’exposition à la lumière naturelle est essentielle pour le bon développement des yeux. Passer du temps dehors aide à réguler la croissance oculaire grâce à l’effet bénéfique de la lumière du jour. À l’inverse, un mode de vie sédentaire, combiné à une augmentation du temps passé en intérieur, favorise l’apparition de troubles visuels.

En effet, une étude coréenne récente a révélé qu’un enfant exposé quotidiennement aux écrans à l’intérieur voit aussi ses chances de développer une myopie augmenter à cause du manque d’activités en plein air.

Multiplier les écrans, multiplier les risques

Le risque ne concerne pas seulement le temps passé devant un écran unique, mais aussi la diversification des appareils. Les adolescents utilisent souvent plusieurs écrans simultanément : smartphones, tablettes, ordinateurs et téléviseurs. Cela crée un stress visuel supplémentaire, car les yeux doivent constamment s’adapter et ajuster leur focalisation. Passer d’un écran à l’autre peut augmenter encore plus le risque de fatigue oculaire et de myopie.

Des études montrent que ceux qui utilisent plusieurs écrans présentent un risque de myopie supérieur de 28 % par rapport à ceux qui se limitent à un seul écran.

Que peuvent faire les parents ?

Limiter le temps passé devant un écran est crucial pour réduire ces risques. Mais comment persuader les enfants et les adolescents de décrocher de leurs appareils numériques ? Voici quelques pistes efficaces :

• Encourager les activités en plein air : jouer à l’extérieur permet aux yeux de se reposer et de bénéficier de la lumière naturelle.
• Établir des règles claires : fixez des limites de temps raisonnables pour chaque appareil.
• Introduire des pauses régulières : les spécialistes recommandent la règle du 20-20-20 : toutes les 20 minutes, regardez un objet à 20 pieds (environ 6 mètres) pendant 20 secondes pour détendre les muscles oculaires.
• Créer des zones sans écrans : désignez des moments ou des pièces où l’utilisation des écrans est interdite, comme la table à manger ou les chambres.

Ces simples ajustements peuvent protéger la santé visuelle des enfants à long terme.

Les implications pour l’avenir

L’augmentation des cas de myopie n’est pas une fatalité. Cependant, les données actuelles soulignent une urgence. Les parents, les éducateurs et même les fabricants d’appareils technologiques doivent collaborer pour sensibiliser à ce problème. De nombreux appareils disposent désormais de paramètres de protection oculaire, comme les filtres de lumière bleue. En complément, les établissements scolaires pourraient intégrer des initiatives pour favoriser les pauses écran et inciter les élèves à passer plus de temps à l’extérieur.

Protéger la vue des nouvelles générations est une priorité, surtout dans un monde de plus en plus connecté. Alors, pourquoi ne pas commencer dès maintenant ? En réduisant leur temps d’écran, vous offrez à vos enfants non seulement une meilleure qualité de vie, mais aussi la possibilité de voir le monde sous un jour plus clair.

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