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Liste noire des médicaments à éviter en 2025

Chaque année, des alertes émergent sur des médicaments jugés trop risqués pour rester sur le marché. En 2025, la revue Prescrire a identifié 88 traitements à éviter pour leur balance bénéfice-risque défavorable.

Ces produits, parfois encore largement utilisés, peuvent exposer à des effets secondaires graves. Heureusement, il existe des alternatives plus sûres pour protéger votre santé tout en répondant à vos besoins médicaux. Vous découvrirez ici pourquoi ces médicaments sont placés sur liste noire, et quelles options privilégier pour un traitement efficace et sécurisé.

Pourquoi certains médicaments sont-ils classés sur la liste noire en 2025 ?

Face à l’évolution des traitements médicaux, certains médicaments sont aujourd’hui jugés obsolètes ou dangereux. En 2025, la revue Prescrire a épinglé plusieurs médicaments considérés comme présentant une balance bénéfice-risque défavorable. Pourquoi ces produits, parfois utilisés pendant des décennies, se retrouvent-ils sur une « liste noire »? Cette section vous éclaire sur les critères d’évaluation et les chiffres alarmants liés à ces médicaments.

Évaluation des risques et des bénéfices

Les professionnels de santé évaluent les médicaments selon deux principes fondamentaux : efficacité thérapeutique et sécurité pour le patient. Un traitement doit non seulement apporter un bénéfice significatif, mais aussi présenter des effets secondaires acceptables. La revue annuelle de Prescrire, par exemple, se base sur les dernières études cliniques et pharmacologiques pour juger un médicament.

Certains médicaments sont sanctionnés parce qu’ils exposent à des risques graves, comme des problèmes cardiovasculaires, neurologiques ou encore rénaux. Parfois, il s’agit de produits qui existent depuis des dizaines d’années mais qui sont dépassés par des alternatives plus efficaces et moins dangereuses. La question que les autorités et experts se posent est simple : le bénéfice vaut-il le risque ? Si la réponse est non, le médicament perd progressivement sa place dans les prescriptions médicales.

Statistiques sur les médicaments dangereux

En 2025, la liste noire inclut 106 médicaments, dont certains largement utilisés en France. Parmi eux, 88 médicaments sont décrits comme « plus dangereux qu’utiles ». Ces traitements concernent diverses pathologies, allant des douleurs chroniques aux troubles anxieux, en passant par les affections cardiovasculaires. Un exemple notable : des antidépresseurs comme le citalopram et l’escitalopram ont été associés à un risque cardiovasculaire accru par rapport à d’autres médicaments de leur catégorie.

Selon l’étude menée par Prescrire, ces médicaments causent fréquemment des effets secondaires graves qui surpassent leurs bénéfices. Pire encore, certains traitements sont parfois maintenus sur le marché malgré des données scientifiques alarmantes. Pourquoi ? La réponse réside souvent dans des intérêts économiques et la lenteur bureaucratique impliquée dans le retrait d’un produit.

Ces chiffres ne sont pas anodins. Ils montrent l’importance pour chacun de vérifier ses prescriptions et de demander des alternatives plus sûres à son médecin ou pharmacien. Après tout, votre santé mérite les meilleures options disponibles, sans compromis.

Liste des médicaments à éviter en 2025

La santé passe aussi par la vigilance. En 2025, la revue Prescrire a mis à jour la liste des médicaments considérés comme trop risqués compte tenu de leur balance bénéfice-risque. Voici les informations essentielles à connaître pour éviter ces traitements et explorer des solutions alternatives.

Médicaments de la liste noire

Certains médicaments couramment utilisés figurent désormais sur cette liste. Cette classification repose sur des études scientifiques qui démontrent des risques élevés pour les patients. Parmi les produits identifiés :

Cancérologie, greffes et hématologie

  • Le défibrotide (Defitelio)
  • Le panobinostat (Farydak)
  • Le roxadustat (Evrenzo)
  • La trabectédine (Yondelis ou autre)
  • Le vandétanib (Caprelsa)
  • La vinflunine (Javlor)

Cardiologie

  • Le bézafibrate (Befizal) et le fénofibrate (Lipanthyl ou autre)
  • La dronédarone (Multaq)
  • L’ivabradine (Procoralan ou autre)
  • Le nicorandil (Ikorel ou autre)
  • L’olmésartan (Alteis, Olmetec ; et associé avec l’hydrochlorothiazide dans Alteisduo, Coolmetec ; et associé avec l’amlodipine dans Axeler, Sevikar)
  • La trimétazidine (Vastarel ou autre)

Dermatologie et allergologie

  • Le finastéride dosé à 1 mg (Finastéride Arrow Lab ou autre)
  • La méquitazine (Primalan)
  • Le tacrolimus dermique (Protopic ou autre)
  • La prométhazine injectable (Phénergan)
  • Une poudre de graines d’arachide contenant des protéines d’arachide (Palforzia)

Diabétologie et Nutrition

  • L’alogliptine (Vipidia ; et associée avec la metformine dans Vipdomet)
  • La linagliptine (Trajenta ; et associée avec la metformine dans Jentadueto)
  • L’orlistat (Xenical ou autre)
  • La saxagliptine (Onglyza ; et associée avec la metformine dans Komboglyze)
  • La sitagliptine (Januvia, Xelevia ou autre ; et associée avec la metformine dans Janumet, Velmetia ou autre)
  • La vildagliptine (Galvus ou autre) ; et associée avec la metformine dans Eucreas ou autre.

Douleur et rhumatologie

  • L’acéclofénac (Cartrex ou autre) et le diclofénac (Voltarène ou autre) par voie orale
  • La capsaïcine en patchs (Qutenza)
  • L’association colchicine + poudre d’opium + tiémonium dans la spécialité Colchimax
  • Les coxibs : le célécoxib (Celebrex ou autre), l’étoricoxib (Arcoxia ou autre) et le parécoxib (Dynastat)
  • Le dénosumab dosé à 60 mg (Prolia), utilisé pour lutter contre l’osthéoporose.
  • La diacéréine (Art 50), utilisée pour soigner l’arthrose
  • Le kétoprofène en gel (Ketum gel ou autre)
  • La glucosamine (Flexea), utilisée pour soigner l’arthrose
  • Le méloxicam (Mobic ou autre), le piroxicam (Feldène ou autre) et le ténoxicam (Tilcotil) par voie générale
  • Le méthocarbamol (Lumirelax), utilisé comme décontractant musculaire.
  • Le romosozumab (Evenity), utilisé pour lutter contre l’osthéoporose.
  • La quinine (Hexaquine, Okimus)
  • Le thiocolchicoside (Miorel ou autre), utilisé comme décontractant musculaire.

Gastro-entérologie

  • L’acide obéticholique (Ocaliva)
  • Les argiles médicamenteuses : la diosmectite (Smecta ou autre), l’hydrotalcite (Rennieliquo), la montmorillonite beidellitique alias monmectite (Bedelix, et en association dans Gelox) et le kaolin (en association dans Gastropax)
  • La dompéridone (Dompéridone Biogaran ou autre), le dropéridol (Droleptan ou autre) et la métopimazine (Vogalène, Vogalib ou autre)
  • Le prucalopride (Resolor)
  • La teinture d’opium (Dropizal)
  • Le trinitrate de glycéryle pommade à 0,4 % (Rectogésic)

Gynécologie et endocrinologie

  • La tibolone (Livial ou autre)

Les médicaments utilisés en infectiologie

  • La moxifloxacine (Izilox ou autre)

Neurologie

  • Le donépézil (Aricept ou autre), la galantamine (Reminyl ou autre), la rivastigmine (Exelo ou autre), utilisé pour soigner la maladie d’Alzheimer.
  • La fenfluramine (Fintepla).
  • Le Ginkgo biloba (Tanakan ou autre)
  • La mémantine (Ebixa ou autre), utilisé pour soigner la maladie d’Alzheimer.
  • Le naftidrofuryl (Naftilux)
  • Le natalizumab (Tysabri ou autre), utilisé pour soigner la sclérose en plaques.
  • L’oxétorone (Nocertone)
  • Le piracétam (Nootropyl ou autre)
  • Le tériflunomide (Aubagio ou autre), utilisé pour soigner la sclérose en plaques.
  • La tolcapone (Tasmar)
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Pneumologie et ORL

  • L’alpha-amylase (Maxilase ou autre), utilisé pour soigner les maux de gorge.
  • L’ambroxol (Muxol ou autre) et la bromhexine (Bisolvon), utilisé pour soigner la toux.
  • Les décongestionnants par voie orale ou nasale (éphédrine, naphazoline, oxymétazoline, pseudoéphédrine, tuaminoheptane)
  • L’oxomémazine (Toplexil ou autre) utilisé pour soigner la toux.
  • Le nintédanib (Ofev)
  • La pentoxyvérine (Pentoxyvérine Clarix 0,15 %) utilisé pour soigner la toux.

Psychiatrie et dépendance

  • L’agomélatine (Valdoxan ou autre), utilisé pour lutter contre la dépression.
  • Le citalopram (Seropram ou autre) et l’escitalopram (Seroplex ou autre), utilisé pour lutter contre la dépression.
  • La dapoxétine (Priligy), utilisé comme psychotrope.
  • La duloxétine (Cymbalta ou autre), le milnacipran (Milnacipran Arrow ou autre) et la venlafaxine (Effexor LP ou autre), utilisé pour lutter contre la dépression.
  • L’eskétamine en solution pour pulvérisation nasale (Spravato), utilisé pour lutter contre la dépression.
  • L’étifoxine (Stresam ou autre), utilisé comme psychotrope.
  • La tianeptine (Stablon ou autre), utilisé pour lutter contre la dépression.

Sevrage tabagique

  • La bupropione (Zyban)

Urologie

  • Le pentosane polysulfate oral (Elmiron)

Il est préoccupant de constater que ces médicaments sont encore prescrits malgré les avertissements. Ces exemples montrent l’importance de demander un avis médical éclairé avant toute prise.

Raisons de leur classification

Pourquoi ces médicaments, parfois utilisés depuis des années, sont-ils désormais considérés comme à risque ? Les raisons sont nombreuses, mais deux éléments ressortent fortement :

Effets secondaires graves. De nombreux médicaments sur cette liste sont associés à des complications sévères. Par exemple, le piracétam (Nootropyl), souvent prescrit pour des troubles cognitifs, a montré un bénéfice limité tout en augmentant les risques de perturbations neurologiques ou digestives. Dans le cas du bézafibrate (Befizal), utilisé pour le cholestérol, les bénéfices cardiovasculaires sont jugés insuffisants au regard des risques d’effets secondaires rénaux.

Interactions médicamenteuses. Certains produits entraînent des réactions dangereuses lorsqu’ils sont combinés à d’autres traitements courants. La dronédarone, par exemple, peut interagir avec des médicaments cardiovasculaires essentiels, augmentant considérablement le risque de complications.

Ces médicaments ne sont pas bannis du jour au lendemain. Cependant, les prescripteurs sont appelés à opter pour des alternatives plus sûres. Vous avez le droit d’être informé et de poser des questions. Votre santé n’a pas de prix, et chaque traitement doit être adapté à vos besoins réels.

Alternatives sûres aux médicaments de la liste noire

Lorsque des médicaments se retrouvent sur une liste noire, cela peut sembler inquiétant. Mais il existe de nombreuses options fiables pour remplacer ces traitements controversés. Les alternatives sûres permettent non seulement de répondre aux besoins médicaux des patients, mais souvent de réduire les risques liés à leur santé.

Consultation avec des professionnels de santé

Bien que des listes et recommandations puissent guider vos choix, il est crucial de discuter des alternatives avec votre médecin ou pharmacien. Chaque patient est unique, et ce qui convient à l’un peut ne pas convenir à un autre. Votre professionnel de santé évaluera votre dossier, vos antécédents, et ajustera votre traitement en conséquence.

Un bon dialogue avec votre médecin peut aussi permettre de découvrir d’autres options, parfois non médicamenteuses. Par exemple, des approches comme la physiothérapie, la psychothérapie ou des techniques de relaxation sont parfois efficaces en complément ou en remplacement d’un traitement médicamenteux spécifique.

En cas de doute, posez toujours des questions : quels sont les avantages de ce nouveau médicament ? Existe-t-il des risques ? Comment surveiller les effets secondaires ? Ces discussions participent à une meilleure prise en charge, adaptée à vos besoins. Rappelez-vous : votre santé mérite toute votre vigilance et votre implication !

Mesures à prendre pour les patients

Des médicaments entrent régulièrement sur des listes noires en raison de leurs risques élevés. En tant que patient, vous avez un rôle clé pour garantir la sécurité de vos traitements. Il est essentiel d’agir activement pour comprendre ses prescriptions, dialoguer avec son médecin et adopter des alternatives adaptées à ses besoins.

Revue de la médication actuelle

Votre santé repose souvent sur une médication efficace et sans danger. Revoir régulièrement vos prescriptions est une étape indispensable, surtout lorsque de nouvelles alertes émergent sur des médicaments. Ne négligez jamais un bilan avec votre médecin, même si aucun symptôme alarmant n’est visible. Certains traitements, bien qu’utilisés depuis des années, peuvent devenir obsolètes ou être remplacés par des alternatives plus modernes et sécurisées.

Prenez le réflexe de poser des questions : pourquoi ce médicament me convient-il ? Existe-t-il une option plus sûre ou plus efficace ? Ces simples échanges peuvent vous épargner des effets indésirables graves et améliorer votre qualité de vie. Rappelez-vous également que l’automédication est risquée, particulièrement si des interactions médicamenteuses sont possibles. Chaque médicament compte, et une revue attentive évite bien des erreurs.

Importance de la communication avec le médecin

Communiquer avec votre médecin, c’est plus que déposer une ordonnance : c’est assurer une relation de confiance et de transparence. De nombreuses décisions médicales sont prises avec des informations limitées si vous ne partagez pas suffisamment vos antécédents ou vos inquiétudes. Soyez proactif et n’hésitez pas à parler de vos ressentis face aux traitements prescrits.

Votre médecin est là pour écouter. Vous avez le droit de demander une explication sur l’objectif de chaque médicament ou de manifester vos doutes. Un bon dialogue peut prévenir des problèmes comme la prise de médicaments inutiles ou redondants. Gardez en tête que les choses bougent vite dans le domaine médical ; un médicament jugé sûr hier peut être déconseillé aujourd’hui. Posez des questions fréquemment, car les réponses peuvent changer en fonction des avancées médicales.

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Annie Vincent

Ma passion pour la santé et la nutrition est profonde et durable. Depuis que je suis jeune, j'ai toujours été fascinée par le lien entre ce que nous mangeons et comment cela affecte notre corps et notre esprit. Mon parcours dans le domaine de la santé et de la nutrition a commencé lorsque j'ai décidé de prendre en main ma propre santé.

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