Après être passé aux toilettes, mieux vaut éviter les sèche-mains : on vous explique pourquoi
Si vous êtes soucieux de votre santé, évitez les sèche-mains après être passé aux toilettes, surtout dans les lieux publics.
Saviez-vous qu’utiliser un sèche-mains pourrait nuire à votre santé ? Même si leur design moderne et leur côté pratique séduisent, ces appareils ne sont pas exempts de controverses. On vous explique les risques cachés derrière leur utilisation dans les toilettes publiques.
Les sèche-mains : une fausse solution hygiénique
Les sèche-mains, qu’ils soient électriques ou à air pulsé, promettent un séchage rapide et efficace. Pourtant, plusieurs études montrent qu’ils peuvent être un véritable nid à microbes. Mais pourquoi ?
Lorsque vous utilisez un sèche-mains, l’air chaud ou pulsé qu’il projette ne fait pas qu’évacuer l’humidité de vos mains. Cet air peut aussi contenir des bactéries et virus qui s’accrochent à vos vêtements ou à votre peau. En fait, ces appareils récupèrent les particules suspendues dans l’air, en particulier celles issues des toilettes, et les redistribuent.
Un effet de dispersion amplifié
Quand une chasse d’eau est tirée sans couvercle, un nuage de particules microscopiques se diffuse. Ces particules peuvent transporter des bactéries comme E. coli ou des virus tels que la grippe. Les sèche-mains, surtout ceux à air pulsé, amplifient cette dispersion en propulsant ces particules à grande vitesse autour de vous et dans toute la pièce. Résultat ? Vos mains fraîchement lavées se retrouvent à nouveau exposées.
Les études parlent d’elles-mêmes
Plusieurs enquêtes scientifiques alertent sur les dangers des sèche-mains. Une étude réalisée en 2014 par l’Université de Leeds a découvert que les sèche-mains à air pulsé propagent jusqu’à 27 fois plus de bactéries dans l’air qu’un simple essuie-mains en papier. De quoi donner à réfléchir.
Même les modèles électriques classiques ne sont pas sans danger. Une enquête a démontré que ces appareils propagent environ 190 fois plus de virus que les serviettes en papier. Cela souligne un problème majeur de contamination croisée dans les toilettes publiques.
Les alternatives : que privilégier ?
Alors, comment éviter d’aggraver la prolifération bactérienne dans les toilettes ? Voici quelques solutions simples et plus sûres :
- Les serviettes en papier : Le moyen le plus hygiénique selon les chercheurs. En plus de sécher vos mains rapidement, elles utilisent une friction mécanique pour éliminer les germes restants.
- Les lingettes désinfectantes : Utile si vous n’avez pas accès à des essuie-mains. Cependant, elles ne remplacent pas un lavage des mains complet.
- Laisser vos mains sécher naturellement : Pas idéal mais souvent préférable au sèche-mains en cas d’absence de serviettes en papier.
Pourquoi les serviettes en papier sont-elles meilleures ?
Contrairement aux sèche-mains, les serviettes en papier absorbent l’humidité et les résidus de microbes en un geste. Elles réduisent également la dispersion des bactéries dans l’air environnant. En bonus, elles offrent un confort supplémentaire et limitent les risques pour les utilisateurs souffrant d’allergies ou d’asthme.
Une menace méconnue pour les personnes vulnérables
Les sèche-mains ne touchent pas tout le monde de la même manière. Les personnes immunodéprimées, âgées ou souffrant de maladies chroniques sont plus sensibles aux infections. Dans ce contexte, l’utilisation d’un sèche-mains peut devenir un risque inutile pour leur santé.
Même pour les enfants, dont le système immunitaire est en développement, le danger est réel. Leur exposition accrue aux microbes pourrait favoriser la transmission de maladies fréquentes, comme les gastro-entérites ou les rhumes.
Mais alors, pourquoi sont-ils si populaires ?
Avec leur aspect économique et écologique, les sèche-mains séduisent de nombreux établissements publics. Pas de déchets à ramasser, pas de stocks à gérer. Pourtant, ces avantages ne devraient pas faire oublier leur potentiel risque sanitaire.
Certaines fausses perceptions jouent aussi un rôle. Beaucoup pensent qu’ils sont plus propres ou plus modernes que des serviettes en papier. Mais comme nous l’avons vu, la réalité est tout autre.