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Voici les maladies incompatibles avec le permis de conduire

Qui est concerné et quelles sont ces conditions ? Décryptage.

Certaines affections médicales peuvent rendre l’obtention ou le maintien du permis de conduire impossible. En France, un arrêté réglementaire, actualisé régulièrement (notamment celui du 28 mars 2022), fixe la liste des pathologies concernées. Ces maladies sont incompatibles avec la conduite sécurisée et l’évaluation médicale joue un rôle central pour garantir la sécurité de tous sur la route.

Pourquoi certaines maladies sont-elles incompatibles avec la conduite ?

La conduite requiert des réflexes rapides, une coordination parfaite et une concentration sans faille. Certaines maladies ou conditions altèrent ces facultés, augmentant ainsi les risques d’accidents. Que ce soit par une perte de contrôle physique, des troubles cognitifs, ou encore des traitements médicaux aux effets secondaires lourds, la sécurité routière prime.

De plus, un accident provoqué par un conducteur conscient de ses limites pourrait avoir des conséquences juridiques lourdes, d’autant plus s’il n’a pas déclaré son état de santé auprès des autorités compétentes.

Les pathologies visuelles : une barrière incontournable

Une vision déficiente peut être fatale sur la route. Les exigences minimales de vision pour conduire en France demandent une acuité visuelle de 5/10 avec correction pour les deux yeux combinés. Toute pathologie entraînant une vision inférieure à cette norme (comme une dégénérescence maculaire avancée, ou un glaucome sévère) peut rendre la conduite impossible. Si vous portez des lunettes ou des lentilles, un contrôle médical régulier est crucial.

Problèmes neurologiques : un danger silencieux

Les maladies neurologiques comme l’épilepsie ou le Parkinson peuvent poser un sérieux problème. Autrefois, les personnes épileptiques étaient automatiquement déclarées inadaptées à la conduite. Cependant, des ajustements récents permettent aux conducteurs épileptiques de maintenir leur permis sous condition de ne pas avoir de crise pendant 5 ans et de suivre un traitement efficace.

D’autres maladies comme la sclérose en plaques ou des séquelles d’un accident vasculaire cérébral (AVC) nécessitent une évaluation médicale stricte. Les décisions varient selon la gravité de l’impact sur les fonctions motrices ou cognitives.

Troubles cardiaques : des risques exacerbés

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Une pathologie cardiaque non contrôlée, comme une insuffisance cardiaque sévère ou des arythmies graves, peut conduire à des pertes de conscience soudaines, ce qui est gravissime en pleine conduite. Avant d’être autorisé à conduire, un patient ayant subi un infarctus ou une chirurgie cardiaque doit démontrer une stabilité médicale prolongée.

L’hypertension artérielle maligne, si elle n’est pas maîtrisée par un traitement, est également incompatible avec la conduite, car elle augmente le risque d’AVC ou de syncope.

Maladies psychiatriques et troubles cognitifs

Certaines affections psychiatriques sévères, comme la schizophrénie mal stabilisée, peuvent entraîner des comportements imprévisibles. Par ailleurs, des troubles cognitifs comme la maladie d’Alzheimer (à partir du stade 3 de l’échelle de Reisberg) altèrent gravement le jugement et la mémoire, compromettant ainsi la capacité de conduire en toute sécurité.

Pour les personnes atteintes de ces conditions, un médecin ou un neurologue spécialisé peut recommander la restriction ou même la suspension permanente du permis.

Addictions et substances psychotropes

Les addictions à l’alcool ou aux drogues constituent l’un des facteurs les plus sérieux d’incompatibilité avec la conduite. Une personne dépendante risque à tout moment de ne pas être en pleine possession de ses facultés. Le suivi de traitements aux médicaments psychotropes, comme les anxiolytiques ou certains antidépresseurs, peut également être un frein si ces substances provoquent somnolence ou confusion.

Les conducteurs sous traitement doivent systématiquement consulter leur médecin pour évaluer la compatibilité de leur médication avec la conduite.

Le diabète : une vigilance constante

Si le diabète de type 2 bien stabilisé ne présente généralement pas de risque majeur, les diabétiques sous insuline ou sujets à des épisodes fréquents d’hypoglycémie sévère sont dans une situation délicate. Une baisse rapide de la glycémie peut entraîner des pertes de connaissance dangereuses.

Les conducteurs diabétiques doivent donc être suivis médicalement et posséder un contrôle strict de leur glycémie pour être autorisés à conduire.

La procédure médicale : obligations et recours

Toute personne ayant une pathologie susceptible de compromettre la conduite doit obligatoirement se soumettre à une évaluation médicale réalisée par un médecin agréé. Cette consultation, payante, peut aboutir à diverses décisions :

  • Validation du permis pour une durée limitée (généralement 5 ans).
  • Imposition de restrictions comme des aménagements du véhicule.
  • Suspension temporaire ou définitive du permis.

En cas de litige ou désaccord, il est possible de demander une contre-expertise devant les commissions médicales.

La conduite est une responsabilité engageant non seulement la vie du conducteur, mais aussi celle des autres usagers de la route. Certaines pathologies rendent cette activité incompatible pour des raisons évidentes de sécurité. Si vous suspectez qu’une condition médicale pourrait poser problème, consultez rapidement un professionnel de santé pour éclaircir votre situation. Mieux vaut prévenir que mettre des vies en danger.

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