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Ce sexologue révèle ce qu’on ne dit jamais sur le plaisir en solo

Le plaisir en solo, tout le monde y pense, peu en parlent vraiment. Pourtant, derrière les portes closes, cette pratique naturelle se vit dans l’ombre, entre rires étouffés et honte diffuse. Et si on osait mettre fin aux tabous ? Un sexologue lève le voile sur ce qu’on ne dit jamais à propos de la masturbation, en déjouant fausses croyances et idées reçues.

Les mythes qui courent sur le plaisir solitaire

On a tous entendu des anecdotes ou des mises en garde farfelues. La masturbation, ce truc qu’on ferait « par défaut » ou « faute de mieux ». Pour certains, c’est un sujet gênant, entouré d’idées reçues : elle rendrait égoïste, nuirait à la libido en couple, provoquerait même des problèmes de santé. Soyons clairs, aucune de ces affirmations n’est fondée scientifiquement.

Un expert explique que ces croyances viennent d’une éducation rigide, de préjugés culturels et d’une absence d’information fiable. Des enquêtes récentes montrent encore que la pratique soulève honte et culpabilité chez beaucoup, surtout chez les femmes. Pourtant, le plaisir solo offre de vrais bienfaits, mais on préfère le taire plutôt que l’assumer.

Pourquoi explorer le plaisir en solo change tout

Apprendre à se connaître n’a rien d’égocentrique. C’est même la base d’une sexualité épanouie. En solo, chacun peut découvrir ses zones sensibles, comprendre le rythme qui lui convient, tester de nouvelles caresses. Le plaisir solitaire sert de carte du corps, accessible seulement à soi-même au départ.

Cette connaissance intime facilite ensuite le partage avec un(e) partenaire. On peut expliquer ce qui plaît ou déplaît, ce qui allume ou refroidit. Loin de nuire à la vie de couple, la masturbation donne les clés pour mieux communiquer. C’est comme s’entraîner avant un match, pour arriver prêt, sûr de soi et détendu. Beaucoup n’en parlent jamais, mais ce travail sur soi enrichit toutes les relations.

La masturbation, bien plus qu’un défouloir

On croit parfois que se masturber, c’est juste « évacuer une tension ». La réalité va plus loin. Le plaisir en solo, c’est aussi un antidote naturel au stress, un moyen de libérer la pression et de retrouver le sommeil. Après l’orgasme, le corps libère de l’ocytocine, cette hormone du bonheur qui apaise et booste la confiance.

On entre alors en contact direct avec ses envies, ses fantasmes, sans jugement. Ce n’est ni sale, ni dangereux, ni honteux. D’ailleurs, les sexologues constatent que les gens qui s’accordent régulièrement ce moment à eux-mêmes se sentent ensuite plus détendus, parfois même plus connectés à leur entourage.

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Les tabous freinent surtout les femmes

Il existe un fossé entre hommes et femmes en matière de plaisir solitaire. Selon un sexologue cité dans la presse, près de 40% des femmes osent à peine parler de masturbation, alors que c’est considéré comme banal chez les hommes. Les discours moralisateurs et le manque d’éducation sexuelle freinent l’accès au plaisir solo féminin.

On dit souvent aux filles de « se préserver », de ne pas se toucher, de rester discrètes. Résultat : beaucoup grandissent dans l’idée que la masturbation serait une faute grave, une honte à cacher même adulte. Casser ce tabou change tout : les femmes qui s’autorisent à explorer leur corps ressentent moins de frustration, trouvent plus facilement du plaisir en couple, et se sentent plus libres.

Quand le plaisir en solo devient obsession

Tout n’est pas rose pour autant. Si la masturbation devient le seul réconfort contre l’ennui, la solitude ou l’anxiété, un déséquilibre peut s’installer. Il arrive que certaines personnes se sentent prisonnières d’habitudes compulsives, à la recherche d’un apaisement impossible à atteindre. L’expert met en garde : ce n’est plus la pratique qui pose problème, mais le sentiment de dépendance, d’isolement social ou de malaise.

Dans ces cas-là, d’en parler à un professionnel aide à sortir du cercle vicieux. La masturbation n’est pas une maladie, mais le vécu autour peut devenir douloureux si la honte ou la culpabilité prennent le dessus. Oser en parler, c’est déjà un pas vers le mieux-être.

Sortir du silence : pourquoi en parler change la donne

Discuter de tout, y compris de masturbation, devrait être aussi simple que parler de sport ou de cinéma. Peu de couples osent aborder le sujet, pourtant cela pourrait désamorcer bien des tensions inutiles. Se confier à deux sur ses envies ou ses doutes permet d’éviter les non-dits.

À force de se taire, on invente des problèmes là où il n’y a que des différences de besoins. Mieux se connaître, mieux s’écouter : voilà une base solide. Même en solo, le plaisir n’exclut pas, il enrichit la vie à deux.

Vers une sexualité libre, sans jugement

La société change, doucement mais sûrement. Les sexologues invitent à revoir les règles : le plaisir en solo n’a rien d’inquiétant ou de dangereux. Il s’inscrit dans une vision saine, inclusive et déculpabilisée du désir. L’important, c’est d’être à l’écoute de ses envies, sans pression extérieure, ni crainte d’être jugé.

Les études récentes montrent une tendance à assumer plus facilement ce plaisir. Se connaître par la masturbation, ce n’est plus un tabou : c’est une forme d’autonomie, un pas vers l’acceptation de soi. Si certains freinent encore, c’est que la parole manque. Réaliser qu’on n’est ni seul, ni « anormal » redonne confiance.

La masturbation ne devrait plus faire rougir personne. Ce moment d’intimité, souvent caché, permet de découvrir qui on est, d’apaiser ses tensions et de mieux vivre sa sexualité. Les sexologues le répètent : sortir du silence, c’est grandir avec soi et avec les autres. Oser explorer, oser parler, oser s’assumer. Voilà la vraie liberté, celle qui libère du poids des jugements et donne accès à un plaisir sans complexe. À vous de jouer : et si, enfin, on disait tout sur ce plaisir trop longtemps gardé secret ?

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