L’horreur filmée: Deux jeunes femmes et une ado de 15 ans torturées et assassinées sur les réseaux sociaux
Triple féminicide en direct en Argentine, l’horreur filmée: ce que l’on sait

Comment décrire l’insupportable quand la violence se fait spectacle, en plein écran, sous nos yeux impuissants. L’Argentine est sous le choc après le triple féminicide diffusé en direct sur un réseau social, un crime qui a également glacé le monde. Les victimes, Lara Gutiérrez (15 ans), Morena Verdi (20 ans) et Brenda del Castillo (20 ans), ont été enlevées, torturées pendant des heures, puis assassinées. Les images ont circulé avant d’être retirées, laissant une trace indélébile dans la mémoire de ceux qui les ont vues.
Cette affaire relance des questions brûlantes sur la sécurité en ligne, l’impunité liée au narcotrafic et la violence contre les femmes. Elle rappelle aussi à quel point un live peut devenir une arme, pensée pour terroriser, faire taire, marquer un territoire. La colère a enflé dans les rues de Buenos Aires, où des milliers de personnes ont exigé justice. Dans la foulée, une arrestation au Pérou a donné un premier espoir que les responsables rendent des comptes.
Ce qui s’est passé, le cauchemar diffusé en direct
Le 25 septembre 2025, tout s’accélère. Trois jeunes femmes disparaissent, puis réapparaissent, piégées, sur un live partagé à un petit groupe. Les ravisseurs, liés à un réseau de narcotrafiquants, orchestrent la scène pour envoyer un message brutal. La vidéo montre des humiliations, des coups, des menaces, et cette violence qui s’éternise. Pendant plusieurs heures, l’horreur se déroule sans filtre, sous les injures des bourreaux, sous la peur palpable des victimes.
Le flux est annoncé comme une punition et un avertissement. Des rumeurs de dettes liées à la drogue et de représailles circulent. Après la torture, les jeunes femmes sont tuées. Les criminels exhibent le crime en direct, puis continuent à filmer des actes post-mortem. La diffusion provoque un séisme. Certains témoignent avoir vu le live jusqu’à son retrait, d’autres apprennent la nouvelle via les médias, déjà en alerte. Le choc est immédiat, la douleur, immense.
Les victimes innocentes prises pour cible
Derrière les prénoms qui emplissent aujourd’hui les pancartes, il y a des vies brisées, des familles, des rêves ordinaires. Lara, 15 ans, lycéenne de Buenos Aires, aimait la musique et la danse, et sortait rarement sans prévenir sa mère. Morena, 20 ans, cherchait un emploi stable, luttait pour décrocher un poste dans la vente. Brenda, 20 ans aussi, bricolait des petits boulots et partageait souvent des stories de ses amis, sa ville, ses soirées.
Toutes trois sont originaires de quartiers populaires de Buenos Aires. Les enquêteurs explorent des pistes qui évoquent des vendettas liées aux narcos ou des dettes de proches. Rien ne justifie la barbarie. Ce qui les liait, au-delà des rumeurs, c’est leur vulnérabilité face à un réseau violent, prêt à transformer une punition mafieuse en démonstration publique. Elles ne sont pas des symboles, elles sont des vies fauchées.
La torture filmée et partagée sur les réseaux
Les bourreaux ont utilisé le live comme une scène. Montrer, c’était dominer. Montrer, c’était terroriser d’autres jeunes, d’autres familles, tout un quartier. La session a duré plusieurs heures, avec des humiliations répétées, des coups, puis des mutilations post-mortem. La vidéo a été vue dans un groupe restreint, avant d’être retirée.
Les impacts psychologiques sont lourds. Des adolescents, des proches, des inconnus, ont vu l’insoutenable. Certains décrivent des insomnies, des crises d’angoisse, un sentiment d’impuissance. Les autorités ont demandé de ne pas partager les images. Le mal, lui, était déjà fait, comme une brûlure qui ne s’efface pas.
L’enquête policière et la traque des coupables
L’enquête s’est déclenchée aussitôt. Les vidéos, si atroces soient-elles, ont livré des indices. Visages, voix, lieux, objets visibles à l’écran, tout a été analysé. La police argentine a rapidement identifié plusieurs suspects, liés à un réseau de drogue actif à Buenos Aires. Des perquisitions ont suivi, des téléphones saisis, des données recoupées avec des témoins. L’onde de choc a aussi déclenché une coopération internationale, tant la fuite des auteurs était probable.
La pression s’est accentuée quand les médias ont révélé que les victimes avaient été attirées par une promesse d’argent facile, autour de 300 dollars, et qu’un groupe de 45 comptes avait reçu la diffusion. Un signal clair d’intimidation, pensé pour circuler, même brièvement. Les procureurs ont retenu des chefs de meurtre, torture et association criminelle. Plusieurs suspects ont été arrêtés en Argentine. Puis, une nouvelle clé est tombée à la fin septembre, avec l’arrestation au Pérou du présumé commanditaire et d’un autre fugitif, après un suivi discret de leurs déplacements.
Les autorités ont évoqué un travail conjoint entre la police fédérale argentine et la police péruvienne. Les enquêteurs ont obtenu des informations via la traçabilité des appareils, des paiements et des connexions utilisées pendant et après le live. Le dossier a avancé vite, grâce aux preuves numériques et à la pression publique.
La capture internationale des suspects
Au Pérou, les forces de l’ordre ont localisé deux fugitifs dans une planque en zone urbaine, après plusieurs jours de surveillance. L’un est considéré comme le présumé commanditaire du triple féminicide. Ils sont poursuivis pour meurtres aggravés, torture et participation à une organisation criminelle. Des procédures d’extradition sont en cours, pendant que l’Argentine rassemble les éléments pour un procès solide. Cette capture montre que la fuite n’efface pas les traces, et que la justice peut franchir les frontières.
Les défis posés par les crimes en ligne
Les réseaux sociaux compliquent tout. La diffusion virale accélère l’horreur et prolonge la souffrance. L’anonymat et les comptes éphémères brouillent les pistes. Les copies circulent vite, malgré les retraits. Mais les plateformes laissent aussi des empreintes numériques qui aident la police. Adresses IP, métadonnées, historiques d’appareils, ces indices pèsent dans une enquête moderne. D’autres affaires récentes l’ont prouvé, avec des arrestations rendues possibles par la data laissée en ligne. Le paradoxe est là, le mal circule vite, la preuve aussi.
L’indignation en Argentine et les leçons pour l’avenir
Dans la rue, la réponse a été massive. À Buenos Aires, des milliers de personnes ont crié le nom des victimes et exigé des mesures fortes. Des associations féministes, des syndicats, des familles, des riverains, tous rassemblés pour dire stop. Les banderoles portaient trois prénoms, Lara, Brenda, Morena, et un mot d’ordre simple, Justice. Le pays a déjà connu des marées violettes, mais la diffusion en direct a donné à cette marche une colère nouvelle, un doleur partagée, une urgence.
Au Parlement et dans les médias, la discussion s’enflamme autour de la régulation des contenus violents, de la responsabilité des plateformes et de la protection des femmes menacées par des réseaux criminels. Les familles réclament des procédures plus rapides pour retirer les contenus et sanctionner ceux qui les publient. Des spécialistes proposent de renforcer l’éducation aux risques en ligne, d’améliorer l’accès aux plaintes, de mieux financer les unités cyber des polices locales. La prévention ne peut pas reposer seulement sur des alertes ponctuelles. Elle doit devenir un réflexe collectif.
Les manifestations pour la justice
Le 28 septembre, la capitale a vibré d’un même cœur. Les slogans disaient la rage, mais aussi l’unité. On lisait des messages contre la violence machiste, contre l’impunité, contre les narcos. De nombreuses figures publiques et des groupes féministes ont pris la parole. Les proches des victimes ont rappelé qu’au-delà du fait divers, c’est une culture de la peur que ce crime cherche à installer. La foule a répondu qu’elle ne cèdera pas.
Comment protéger contre la violence en ligne
Il faut des gestes simples, répétés, concrets. Signaler tout contenu violent sans le partager. Parler avec les jeunes des risques des lives privés, des pièges des promesses d’argent facile, des demandes suspectes. Conserver des captures et informer la police si l’on tombe sur des images de crime. Encourager les écoles à intégrer des modules de sécurité numérique. Demander aux plateformes des protocoles clairs de retrait et d’alerte aux autorités. Soutenir les lois qui sanctionnent la diffusion d’actes de torture et les menaces en ligne. La prévention, c’est une chaîne, et chaque maillon compte.
Ce triple féminicide a montré l’horreur à nu, dans un direct pensé pour terroriser. Il a arraché trois vies, Lara, Morena, Brenda, et laissé des familles en deuil. Les arrestations, en Argentine et au Pérou, redonnent un souffle d’espoir. La justice avance, portée par la preuve numérique et par une société qui refuse de détourner le regard.
Rester vigilants sur les réseaux n’est pas accessoire, c’est une protection collective. Refuser de partager la violence, éduquer, signaler, et pousser à des règles plus strictes, c’est agir. Que cette tragédie nous engage à défendre les femmes menacées par la criminalité et la haine. Pour que d’autres lives ne deviennent pas des scènes de crime. Partagez cet article pour sensibiliser, parlez-en autour de vous, et gardons ensemble ce cap simple, un pays où l’on protège les vies, pas les likes.