Guava « Beauty », une influenceuse taïwanaise connue pour manger du maquillage, décède

Guava Beauty, de son vrai nom Guava Shuishui, n’était pas une influenceuse comme les autres. Originaire de Taïwan, elle avait conquis une large audience sur les réseaux grâce à ses vidéos où elle mangeait du maquillage. Rouge à lèvres, gelées colorées, masques et cotons démaquillants passaient dans sa bouche devant des millions de spectateurs. Cette pratique audacieuse, à la fois fascinante et dérangeante, avait construit sa notoriété tout en déclenchant de vives polémiques sur la sécurité et l’influence de tels contenus. Son décès soudain à l’âge de 24 ans, annoncé début juin 2025, a bouleversé la toile et relancé le débat sur les dérives des réseaux sociaux et la responsabilité des créateurs face à des pratiques dangereuses.
Parcours de Guava Beauty : un phénomène viral et controversé
Une ascension rapide sur les réseaux sociaux
Guava Beauty a explosé sur les plateformes comme Instagram, TikTok et YouTube. En quelques mois, elle a réuni plusieurs millions de fans, séduits par ses vidéos « makeup mukbang » où elle s’amusait à croquer et ingérer des cosmétiques. Sa personnalité énergique, sa créativité et un brin de provocation ont fait de chaque nouvelle publication un petit événement viral. Les audiences, souvent jeunes, partageaient massivement ses contenus, impressionnées par ce spectacle à la limite entre humour et danger.
Malgré des avertissements répétés dans ses vidéos, précisant que ses actions ne devaient pas être reproduites, Guava a dû composer avec la curiosité féroce de ses abonnés et la circulation rapide de ses extraits sur d’autres réseaux.
La pratique de manger du maquillage : entre provocation et danger
Manger du maquillage était le cœur de son concept. Elle expliquait vouloir briser certains tabous et choquer pour attirer l’attention, affirmant que « la beauté vient aussi de l’intérieur ». Sa démarche, mi-provocante, mi-artistique, flirtait constamment avec les limites du raisonnable. Guava insistait : « Ne faites pas ça chez vous. Ces produits ne sont pas comestibles. »
Pourtant, ce type de contenu, cherchant le buzz à tout prix, inquiétait les spécialistes de la santé. Les ingrédients des cosmétiques, tels que le plomb ou certains canaux chimiques, sont connus pour leurs effets toxiques. Ses vidéos ont aussi irrité certains internautes, qui craignaient un effet de mimétisme auprès des plus jeunes.
Décès de Guava Beauty : réactions, rumeurs et véritable cause
Une annonce bouleversante et l’émoi du public
Le décès de Guava Beauty, survenu « d’une maladie soudaine » à 24 ans, a pris ses abonnés de court. L’annonce, relayée par sa famille et ses proches sur les réseaux, a provoqué un immense choc. Les messages d’hommage et de tristesse ont afflué du monde entier. La presse a relayé cette disparition avec émotion, soulignant la complexité du personnage et la singularité de son parcours.
La famille de Guava a publié un message empreint de poésie et de chagrin : « Elle ouvre une nouvelle chaîne au paradis. » Ce ton, touchant et pudique, a renforcé l’attachement des fans à cette figure controversée.
Entre spéculations et causes médicales
La nouvelle de sa mort a instantanément déclenché une vague de rumeurs. Beaucoup ont pensé que l’ingestion répétée de cosmétiques était responsable de sa disparition. Certains fans ont évoqué un possible empoisonnement, alimentant la confusion sur la nature réelle de sa maladie.
Pour apaiser les esprits, une amie proche de Guava Beauty a partagé le rapport médical : aucune trace de substances toxiques liées aux cosmétiques n’a été retrouvée dans son organisme. Les médecins et la famille ont formellement écarté un décès causé par ses habitudes filmées. Ces explications ont cependant peiné à calmer toutes les interrogations, signal d’une méfiance persistante face à des contenus qui flirtent avec la transgression.
Impact et responsabilité : la question des contenus à risque sur les réseaux sociaux
Dangers réels des produits cosmétiques ingérés
Même si ce n’est pas le maquillage qui a causé le décès de Guava Beauty, l’histoire rappelle que les cosmétiques ne sont pas faits pour être avalés. On y trouve du plomb, des parabènes, des conservateurs chimiques. Inhalés ou ingérés, ces composants peuvent provoquer des intoxications graves, des brûlures internes, des troubles neurologiques ou des lésions sur le long terme.
Les professionnels de santé rappellent que l’effet de mode ne doit jamais primer sur la sécurité. Les contenus viraux masquent parfois la toxicité réelle de certains produits, surtout pour des publics jeunes, friands de contenus spectaculaires et peu informés sur ses dangers.
Éthique et encadrement des contenus viraux
Le cas de Guava Beauty pose la question de l’exemplarité des créateurs. La viralité au service du choc peut, involontairement, créer des modèles de comportements à risque. Les plateformes sociales, souvent dépassées par la rapidité de diffusion de ces contenus, peinent à réagir adéquatement.
Des voix s’élèvent pour réclamer un encadrement plus strict des vidéos mettant en scène des pratiques dangereuses. La responsabilité ne repose pas seulement sur les créateurs, mais aussi sur les hébergeurs, les marques, et les familles. Prévenir, expliquer, modérer les contenus : voilà trois axes essentiels pour protéger les publics les plus fragiles de la normalisation du danger.

