Elle dépense plus d’un million d’euros pour obtenir la taille la plus fine au monde
L’histoire d’Aleira Avendano fait réfléchir sur l’insatiable recherche de perfection physique. Son parcours, marqué par les douleurs, les dépenses et les risques, pose la question du prix réel de la beauté : lorsqu’elle devient obsession, on perd parfois de vue l’essentiel, à savoir la santé et le bien-être.

Quand on imagine l’extrême beauté, Aleira Avendano fait tourner les têtes, mais pas seulement par ses courbes. Ce mannequin vivant à Miami a consacré plus d’un million d’euros et des années de sa vie à pourchasser un idéal hors-norme : obtenir la taille la plus fine du monde. Derrière cette quête se cache une routine intense de corsetage et des opérations esthétiques à répétition. Elle vise à battre le record officiel détenu par Cathie Jung, qui affiche un tour de taille de 38 cm. Avendano, elle, rêve d’afficher un tour de taille de 45 cm ou moins. Ce parcours faramineux pousse à s’interroger : pourquoi autant de sacrifices et de risques pour atteindre une telle apparence, et quelles en sont les limites?
Aleira Avendano : le parcours vers la taille la plus fine au monde
Depuis l’adolescence, Aleira Avendano s’est lancée dans une transformation qui dépasse l’entendement. Ce projet extrême a débuté par une obsession pour la silhouette dite “sablier”, popularisée par certaines stars sur les réseaux sociaux. Convaincue que sa réussite personnelle et professionnelle passe par une taille impossible à obtenir naturellement, elle décide de franchir toutes les barrières, y compris celle du bon sens.
Le chemin d’Aleira ne se limite pas à porter un corset. Il inclut une série d’interventions : sept augmentations mammaires, quatre rhinoplasties, une chirurgie d’augmentation des fesses, ainsi que des facettes dentaires. La facture dépasse les 538 000 euros rien que pour la chirurgie. L’ensemble de ses efforts, entre opérations et vêtements sur-mesure, atteint plus d’un million d’euros.
La compétition n’est pas seulement avec elle-même. D’autres femmes comme Cathie Jung, que tout le monde surnomme “The Corset Queen”, ou la jeune Romanie Smith, se sont aussi illustrées dans la quête de la taille minimale. Cathie Jung détient actuellement le record du Guinness avec un tour de taille de 38 cm, obtenu après des décennies sous corset. Romanie Smith, quant à elle, a déjà perdu 18 cm en pratiquant le “waist training” avec des corsets spéciaux.
L’utilisation extrême du corset et ses conséquences physiques
Aleira Avendano porte son corset jusqu’à 23 heures par jour. Il s’agit de corsets sur-mesure en latex ou en cuir, conçus pour comprimer la taille au maximum. Ce rituel est rigide : aucun écart n’est toléré, sous peine de perdre en efficacité. Mais, derrière les photos spectaculaires sur Instagram, la réalité est autre.
Le corsetage intensif a des effets secondaires sérieux. Les côtes se déplacent ou se tordent, le thorax se comprime, et des douleurs deviennent chroniques. Résultat ? Difficultés respiratoires, fractures costales, compression des organes et parfois, dépendance au corset car le corps s’y habitue et peine à fonctionner “normalement” sans. Certains médecins dénoncent une fixation obsessionnelle qui s’apparente à un trouble du comportement alimentaire, tandis que la santé physique s’érode lentement.
Le recours massif à la chirurgie esthétique
Pour atteindre l’image parfaite, le corset ne suffit pas. Aleira a cumulé sept augmentations mammaires, quatre rhinoplasties pour modeler son nez, une chirurgie d’augmentation des fesses et des facettes dentaires. Chacune de ces interventions coûte cher et comporte des risques : infections, douleurs chroniques, complications à long terme et parfois, nécessité de recommencer si l’effet “s’use”.
Les effets psychologiques sont tout aussi importants. Le regard sur soi devient impitoyable, chaque imperfection pousse à une nouvelle opération. L’estime de soi se confond avec le résultat en miroir. Certaines histoires similaires se finissent mal : Janaina Prazeres, une influenceuse brésilienne, a aussi investi près d’un million d’euros avec une liste chirurgicale longue comme le bras, souvent au détriment de sa santé mentale.
L’influence des tendances de beauté extrême et les risques associés
La pression de la minceur extrême ne touche pas seulement un petit cercle. Les réseaux sociaux amplifient la visibilité de ces records et font naître une fascination collective pour la “taille de guêpe”. Plus les photos sont partagées, plus le standard devient radical, créant une spirale où chaque centimètre gagné est célébré comme une victoire.
Dans le même temps, une autre réalité s’impose : multiplier les interventions et les pratiques extrêmes expose à des dangers importants. Les praticiens préviennent que réduire la taille artificiellement n’est pas sans conséquence. Les jeunes, surtout les femmes, sont les plus sensibles à ce message, cherchant parfois à imiter leurs modèles préférés, sans mesurer les dangers.
Records de minceur : obsession et dangers pour la santé
La compétition autour de la taille la plus fine repose sur une base fragile. Presser le corps pour atteindre des chiffres records fait peser une lourde menace : douleurs, restrictions respiratoires, troubles digestifs, et dans certains cas, dépression ou troubles alimentaires. L’histoire de Cathie Jung et celles qui s’en inspirent montrent que la minceur extrême n’est jamais sans prix, surtout côté santé mentale.
Le phénomène n’est pas nouveau : dans les années 1900, le corset était déjà à la mode… mais les victimes aussi. Ce qui était vu comme chic est aujourd’hui reconnu comme dangereux, voire pathologique. Les mêmes schémas se répètent, à la différence que la scène se joue désormais en public, sur des plateformes mondiales.
Vers une beauté plus naturelle : innovations et prise de conscience
Face à ces excès, une vague du retour au naturel apparaît dans la médecine esthétique. De plus en plus de personnes privilégient des interventions légères, réversibles ou non invasives, comme les injections d’acide hyaluronique, les soins anti-âge doux ou les produits de comblement temporaires. La tendance change : “moins, c’est mieux”, la sécurité prime sur l’extrême.
Cette évolution va de pair avec une prise de conscience générale. Les campagnes de sensibilisation insistent sur l’importance de l’acceptation de soi. Les nouvelles générations valorisent d’autres formes de beauté, moins contraignantes, plus authentiques. On voit naître des modèles qui revendiquent leurs formes, leurs cicatrices, leur unicité, loin du corset et de la seringue.
Face à la pression des réseaux et aux normes actuelles, il est essentiel de réapprendre à s’accepter. La mode passera, mais les séquelles resteront pour celles et ceux qui auront voulu aller trop loin. Posez-vous la question : jusqu’où iriez-vous pour vous sentir bien dans votre peau? Parfois, la plus belle transformation, c’est d’apprendre à s’aimer tel qu’on est.

