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Causes d’infidélité, ce que révèlent les thérapeutes de couple

L’infidélité blesse, surprend, bouleverse. Pourtant, elle est courante. En France, les sondages récents situent la proportion de personnes ayant déjà trompé autour de 40 à 43 %. Derrière ces chiffres, il y a des histoires, des manques, des besoins négligés. Ce n’est pas forcément un manque d’amour. Le plus souvent, c’est un symptôme qui signale quelque chose à réparer.

Cet article s’appuie sur les retours de thérapeutes de couple et sur des tendances issues d’études actuelles. L’idée n’est pas de blâmer, c’est d’éclairer. Comprendre les causes d’infidélité aide à mieux protéger la relation et à agir plus tôt. Vous découvrirez un classement des facteurs les plus fréquents, expliqué sans jugement, avec des exemples concrets du quotidien.

Si le sujet vous touche, respirez. Il existe des chemins de réparation. Les couples qui s’informent et se font accompagner rebondissent souvent plus vite. Commençons par ce que les cliniciens voient le plus en cabinet.

Les causes les plus courantes d’infidélité classées par les experts

Le classement qui suit synthétise ce que les thérapeutes de couple constatent le plus dans leurs consultations, nourri par des études récentes et par la clinique. Chaque cause peut se cumuler avec une autre. C’est rarement une seule raison qui mène à franchir la ligne, c’est un faisceau de tensions qui se croise, parfois en silence.

Les problèmes d’intimité sexuelle comme première cause

Dans les couples de longue durée, la libido fluctuante est normale. Elle bouge avec le stress, les enfants, la fatigue, les hormones. Quand l’écart se creuse, la frustration s’installe. On peut se sentir repoussé ou coupable, selon le côté où l’on se trouve. Au fil des mois, certains cherchent une réponse ailleurs, non pour faire mal, mais pour éteindre un feu intérieur.

Un exemple simple, l’un a envie d’intimité le soir, l’autre s’endort sur le canapé après des journées chargées. On évite le sujet pour ne pas déclencher une dispute. L’écart devient un fossé. Comme le dit une thérapeute, « la sexualité ne s’éteint pas d’un coup, elle se déplace quand elle ne trouve plus sa place ». Parler du désir, accepter des ajustements, revoir le rythme et la tendresse, tout cela peut réduire le risque. L’objectif est de rester alliés, pas adversaires.

Le manque de lien affectif qui pousse à l’extérieur

On peut partager un toit et se sentir seul. Ce manque de lien affectif touche la tendresse, la présence, les petites attentions, la sensation d’être vu. Quand la complicité s’efface, un message sympa, un regard au travail ou en ligne devient une bouffée d’oxygène. Des études pointent qu’environ un tiers des femmes infidèles citent d’abord cette faim émotionnelle. Cela ne veut pas dire que les hommes n’en souffrent pas, beaucoup la vivent aussi, mais l’expriment différemment.

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Imaginez une journée sans un vrai “ça va, et toi”. Chacun gère ses tâches, tout roule sur le papier, rien ne circule dans le cœur. Le risque, c’est de confondre chaleur émotionnelle et coup de foudre, alors qu’il s’agit souvent d’un besoin de tendresse non nourri. « L’amour se dit autant par l’attention que par les mots », rappelle un thérapeute. Retisser les petits gestes, planifier des moments gratuits, cela change le climat.

La mésentente conjugale et la communication défaillante

Quand les disputes se répètent, quand la routine prend le dessus, on perd le plaisir d’être ensemble. La vie logistique, les comptes, les écrans, tout cela grignote la relation. À force de s’épuiser sur des détails, on finit par chercher un refuge ailleurs. Pas pour un grand amour, parfois juste pour fuir le bruit des tensions.

Les cliniciens voient souvent le même cycle. Une critique, une défense, un silence, puis une distance. « Ce qui abîme n’est pas le conflit, c’est l’absence de réparation », confie une psychologue. La communication n’est pas seulement parler, c’est écouter pour comprendre, pas pour répondre. Quand l’engagement mutuel s’affaiblit, l’infidélité peut devenir une échappatoire, presque une pause mentale. Recréer un espace de dialogue, ralentir, remettre de la curiosité dans l’échange, tout cela réduit la tentation.

Les peurs et la dépendance affective sous-jacentes

Derrière certains passages à l’acte, on trouve des styles d’attachement fragiles. Peur d’être abandonné, besoin constant d’être rassuré, jalousie qui brûle, panique quand l’autre s’éloigne. Paradoxalement, l’infidélité peut devenir une manière de ne pas trop dépendre du partenaire, une fuite anticipée avant d’être rejeté.

Exemple fréquent, une personne anxieuse vérifie le portable de l’autre, demande des preuves d’amour, puis, épuisée par sa propre inquiétude, se tourne vers quelqu’un qui la valorise vite. « Tromper devient parfois une stratégie de contrôle de la peur », explique un thérapeute. On évite de regarder la blessure ancienne, celle qui date de l’enfance ou d’une rupture passée. Nommer ces peurs, apprendre l’auto-apaisement, stabiliser l’estime de soi, tout cela apaise la relation.

La quête de passion et d’excitation nouvelle

Le cerveau aime la dopamine des débuts. Au bout de quelques années, la routine s’installe, ce qui est normal. Certains confondent la baisse de nouveauté avec une baisse d’amour. La recherche d’un frisson devient alors un raccourci vers une liaison, comme on chercherait un café serré pour tenir une journée trop longue.

Ce besoin d’aventure n’est pas toujours profond. Il peut surgir après des frustrations accumulées, une période de stress, un deuil, un changement de vie. On veut sentir que l’on existe encore. La passion peut revenir dans le couple quand on réintroduit du jeu, de la surprise, de la curiosité partagée. Il ne s’agit pas d’imiter le début, mais de créer une suite vivante, adaptée à la réalité du moment.

Comment ces révélations peuvent sauver votre couple

Comprendre les causes d’infidélité aide à agir tôt. Reconnaître une libido fluctuante, un manque de lien, une communication difficile ou une peur d’abandon permet de consulter avant que la ligne ne soit franchie. Les signes d’alerte sont simples, baisers plus rares, conversations automatiques, ironie qui remplace l’humour, envie d’être ailleurs quand on est ensemble, pensées centrées sur quelqu’un d’autre.

La thérapie de couple efficace crée un espace sûr où chacun parle sans être coupé. Beaucoup de praticiens rapportent qu’entre 60 et 70 % des couples qui s’engagent dans un accompagnement régulier constatent une nette amélioration, parfois une reconstruction complète de la confiance. Ce n’est pas magique, c’est un travail clair, revoir les attentes, les rituels de connexion, la manière de réparer après un accrochage, la façon de dire oui et non.

Pour prévenir l’infidélité, mieux vaut agir dès les premiers signaux. Une séance, même unique, peut pointer le problème central et donner une direction. On peut aussi commencer par des routines simples, un rendez-vous hebdo sans écrans, une vraie question par jour, un geste d’affection gratuit. Ce sont des micro-ponts qui tiennent quand la météo se dégrade.

L’infidélité ne tombe pas du ciel. Elle se nourrit de silences sur le désir, de manque de chaleur, de querelles mal réparées, de peurs anciennes et d’un besoin d’intensité. Mettre de la clarté sur ces ressorts, c’est déjà reprendre la main sur l’histoire. Votre relation peut redevenir un lieu sûr, vivant, chaleureux.

Si vous vous reconnaissez dans ces descriptions, parlez-en, et si besoin prenez rendez-vous avec un thérapeute de couple. Ce pas suffit souvent à inverser la courbe. L’infidélité n’est pas une fatalité. La flamme peut se rallumer quand on remet de l’attention, de la présence et une dose de curiosité. Et vous, quel premier petit geste pourriez-vous poser aujourd’hui pour raviver le lien avec votre partenaire ?

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