Auxerre : Un couple condamné pour avoir décapité sa chienne à la tronçonneuse

Un événement tragique et choquant a secoué la ville d’Auxerre, où un couple a été jugé et condamné pour l’atrocité qu’ils ont infligée à leur chienne. Cette affaire, décrite par les parties civiles comme un véritable « acte de barbarie », met en lumière des actes d’une violence inimaginable et soulève des questions profondes sur la maltraitance animale et les responsabilités des propriétaires d’animaux.
Que s’est-il passé ?
En mai 2024, dans un appartement exigu d’Auxerre, un homme de 38 ans et sa compagne de 31 ans ont été accusés d’avoir brutalement tué leur chienne, un dogue argentin. Ils ont d’abord poignardé l’animal avant de le décapiter avec une tronçonneuse. L’acte aurait duré près de vingt minutes, selon les éléments révélés au tribunal.
Le drame a été déclenché par la découverte du chat de l’homme, prétendument tué par la chienne. Pris de colère, le couple aurait décidé de « venger » la mort du chat. Lors de l’audience, l’homme a reconnu avoir tué la chienne pour cette raison, tandis que la femme a expliqué avoir poignardé l’animal dans un acte de désespoir.
Une Intervention policière macabre
C’est lors d’une intervention suite à un conflit domestique que les gendarmes ont fait la découverte terrifiante. La chienne, déjà décapitée, portait également plusieurs coups de couteau. Cette scène macabre a immédiatement alerté les autorités et conduit à l’arrestation du couple.
Les enquêteurs ont également appris que le couple, qui vivait avec plusieurs chiens et chats, avait prévu de faire euthanasier la chienne jugée dangereuse après le décès du chat. Cependant, leur vétérinaire leur aurait imposé un délai d’attente d’une à deux semaines, ce qui aurait alimenté leur frustration.
Une consommation d’alcool qui aggrave la situation
Au moment des faits, le couple était sous l’emprise de l’alcool, une situation qui a été soulignée lors du procès. Bien que leur avocat de défense ait tenté d’utiliser cet élément pour atténuer leur responsabilité, cela n’a pas suffi à convaincre le tribunal. La consommation excessive d’alcool a été perçue comme un facteur aggravant plutôt qu’excuse atténuante.
Le tribunal a également pris en compte l’absence de remords véritables de la part des deux accusés, une absence qui a joué un rôle crucial dans la sévérité des peines prononcées.
Le verdict est tombé le 4 mars 2025. Le tribunal a condamné l’homme à 18 mois de prison, dont 6 mois fermes à purger en centre de détention, suivis par 12 mois sous bracelet électronique. La femme, quant à elle, a écopé de 24 mois de prison, comprenant 12 mois fermes et 12 mois sous bracelet électronique également.
En plus des peines de prison, le couple est désormais soumis à des traitements psychiatriques et à des suivis pour leur consommation d’alcool. Ils ont également été bannis à vie de toute possession d’animaux, une mesure destinée à protéger les futurs animaux d’un sort similaire.
Les autres animaux du foyer ont été confisqués, et la protection animale a pris en charge ces derniers. Parmi les associations présentes au tribunal figuraient la Fondation 30 Millions d’Amis et la Fondation Brigitte Bardot, qui ont insisté sur la gravité des actes commis.
Un acte inqualifiable aux yeux de la société
La barbarie de cet acte a été unanimement condamnée, autant par les associations de protection animale que par le grand public. Cet événement relance le débat autour de la protection des animaux, des recours offerts aux propriétaires dans des situations complexes et de la nécessité de sensibiliser davantage à la responsabilité envers les animaux de compagnie.
Les souffrances endurées par cette chienne, un être vulnérable placé sous la garde de ses propriétaires, rappellent que la maltraitance animale demeure une problématique qui exige une vigilance constante. Les mots du tribunal et des parties civiles sont clairs : de tels actes n’ont aucune place dans une société humaine et civilisée.
Cet incident tragique à Auxerre est un rappel puissant des conséquences tragiques de la violence dirigée contre les animaux. Il met également en lumière l’importance des lois protégeant les animaux en France et ailleurs.
En condamnant fermement ce couple, la justice envoie un message fort : la cruauté envers les animaux ne peut pas être tolérée et sera punie avec la sévérité qu’elle mérite. Mais au-delà des condamnations, il est crucial de continuer à éduquer et sensibiliser les propriétaires, afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent. Les animaux ne sont pas des objets, mais des êtres vivants qui méritent respect, soin et compassion.

