120 km/h sur l’autoroute, et pourtant une sanction hallucinante : 7 500 € d’amende !

L’histoire fait froid dans le dos à tous ceux qui ont déjà jeté un œil inquiet au compteur en passant devant un radar. Imaginez-vous rouler à 120 km/h sur l’autoroute en Allemagne, une vitesse dépassant à peine la limite imposée ce jour-là, puis recevoir quelques semaines plus tard une amende de 7 500 euros. Pas 75, pas 750… mais bien 7 500 euros pour un simple excès de 20 km/h. Cette affaire, loin d’être anecdotique, soulève de vraies questions pour tous les automobilistes français ou européens qui traversent les frontières. Alors, simple erreur ou abus ? Décryptage d’un scandale qui affole la communauté auto.
Ce que dit la loi sur les excès de vitesse sur autoroute
Les excès de vitesse sur l’autoroute sont fréquents, mais les sanctions varient beaucoup selon le pays. En France, la règle reste limpide : la vitesse maximale sur autoroute est fixée à 130 km/h, parfois abaissée à 110 km/h en cas de pluie, ou sur certains tronçons particuliers. Les radars automatiques intègrent une petite tolérance technique d’environ 5 km/h (ou 5%). Quand on roule à 120 km/h sur une portion limitée à 100, on reste dans la catégorie des petits excès. Les amendes sont alors plutôt modérées.
Côté allemand, le paysage change. Beaucoup de portions n’ont aucune limite précise, mais dès qu’une restriction est signalée (parfois pour des travaux, souvent près des villes), les autorités appliquent la loi à la lettre. Les tolérances y sont un peu plus serrées, généralement autour de 3 km/h, et les amendes, correctement gradées. Détail important : la coopération européenne permet de recevoir chez soi une amende dressée à l’étranger, et donc de devoir la régler… même si vous avez déjà quitté l’Allemagne depuis longtemps.
Graduation des sanctions pour excès de vitesse en France
En France, l’excès de 20 km/h au-dessus de la limite sur autoroute entraîne en général une amende forfaitaire de 68 à 135 euros, assortie d’un retrait maximal de 2 points. La fameuse tolérance radar s’applique automatiquement, donc aucun policier ne pourra verbaliser pour une erreur de 2 ou 3 km/h. Pour des excès au-delà de 50 km/h, les sanctions s’alourdissent très vite (1 500 € d’amende, suspension de permis possible…).
Mais jamais, même dans les cas de récidive, une amende de 7 500 euros ne serait possible pour 120 km/h sur une limite à 100. Une telle sanction aurait en France un parfum d’aberration. L’administration française encadre strictement ses barèmes, de sorte que même en cumulant toutes les majorations, on n’atteint pas de telles sommes.
Les règles spécifiques et sanctions en Allemagne
En Allemagne, le système fonctionne en points ajoutés au permis (au lieu d’en retirer comme en France) et des amendes proportionnelles à la gravité. Dépasser de 10 km/h coûte autour de 30 euros ; jusqu’à 20 km/h, l’amende tourne autour de 60 euros. Pour un excès supérieur à 70 km/h, le montant peut grimper jusqu’à 800 euros, voire une suspension du permis.
Pour 120 km/h sur une portion limitée à 100, une sanction de 7 500 euros ne fait aucun sens et sort totalement du barème officiel. Le système allemand prévoit aussi une tolérance radar de 3 km/h, sans compter les marges d’erreur des appareils homologués. Les radars automatiques gèrent la plupart des infractions, mais ici, l’extrême sévérité sent clairement l’anomalie.
L’affaire de l’amende hallucinante de 7 500 € : erreur ou abus ?
Le cas qui fait le tour des réseaux est celui d’une conductrice allemande flashée à 120 km/h sur l’autoroute A555, une zone où la limite était fixée à 100 km/h. Rien de spectaculaire en soi… sauf que l’avis de contravention mentionnait un total vertigineux de 7 500 euros. Très vite, la conductrice a alerté la presse puis les autorités, qui ont également découvert l’énormité de la somme réclamée.
Face à la médiatisation, les instances allemandes ont ouvert une enquête : erreur de traitement ou sanction volontairement extravagante ? Un porte-parole de l’administration a reconnu la possibilité d’une faute dans le système informatique ou d’une saisie erronée. Face à cette pression, le dossier a été gelé pour empêcher tout paiement, montrant que la réactivité peut éviter le pire.
Comment une telle sanction est-elle possible ?
Plusieurs scénarios sont envisagés quand un excès mineur se transforme en peine financière délirante. Un bug informatique dans la chaîne automatisée de gestion des PV, une confusion sur les montants habituels ou un incident lors de la lecture automatique des plaques peut expliquer ce genre de dérive. Les systèmes électroniques qui gèrent des milliers de contraventions par jour ne sont pas infaillibles.
Autre piste : une erreur humaine lors de la saisie, transformant une amende de 75 euros en 7 500 euros, la main glissant maladroitement sur le clavier. Enfin, certaines lignes de code mal paramétrées dans les logiciels de gestion de l’amende peuvent cumuler à tort des majorations ou autres pénalités, jusqu’à dépasser tout bon sens. La digitalisation des procédures facilite la rapidité mais multiplie aussi les risques de grosses erreurs.
Que faire face à une telle amende ?
Recevoir une telle amende provoque d’abord la stupeur, mais il faut agir vite. Ne jamais payer aveuglément. Commencez par vérifier chaque détail sur l’avis de contravention : lieu, date, vitesse relevée, numéro de plaque. Il est essentiel de contacter l’administration dès le moindre doute et de constituer un dossier solide (copies, photos éventuelles, courriers). Les recours sont souvent limités dans le temps (en Allemagne, deux semaines à réception de l’avis), passé ce délai, l’amende devient définitive.
N’hésitez jamais à solliciter un avocat spécialisé ou une association de défense des automobilistes pour défendre vos intérêts. En cas de problème manifeste, les organismes européens de réclamation peuvent aussi prendre le relais. Ne sous-estimez pas la force d’un courrier bien rédigé ou la mobilisation de la presse locale, souvent déclencheur d’un réexamen rapide du dossier.
Cette affaire de 7 500 euros pour une infraction mineure rappelle à quel point rester vigilant face à l’administration est devenu essentiel. Les systèmes automatisés, même bien conçus, peuvent produire des erreurs aux conséquences graves. Il faut toujours contrôler ses contraventions et ne jamais hésiter à contester une sanction qui vous semble disproportionnée.
Rouler responsable, c’est d’abord respecter les limites. Mais c’est aussi savoir défendre ses droits face à la machine, surtout quand elle déraille. La prochaine fois que vous recevez un avis d’amende, restez attentif… et souvenez-vous qu’un chiffre en trop peut coûter très cher.

